Le soulagement aura été de courte durée. Malgré l'annonce, dimanche, par l'Opep d'une hausse de sa production de pétrole, le prix du baril est reparti à la hausse hier, dépassant le niveau de vendredi soir. A 18 heures, le baril de Brent, le pétrole de la mer du Nord, qui sert de référence, s'échangeait sur l'International Petroleum Exchange de Londres à 33,67 dollars, après avoir ouvert en baisse le matin à 32,20 dollars le baril, contre 32,78 dollars vendredi à la clôture. A New York, la tendance était la même, avec une hausse des prix de près de 4 %.
L'hiver sera rude. Les 800 000 barils supplémentaires par jour promis par le cartel, dès le 1er octobre, n'ont pas suffi à calmer spéculateurs et acheteurs. L'hiver approche, et les stocks de certains pays, comme pour les produits raffinés aux Etats-Unis, sont au plus bas. Le dernier bulletin de l'Agence américaine d'information sur l'énergie fait ainsi un calcul très simple: «Dans l'éventualité où les températures hivernales sont normales, la combinaison d'une consommation supérieure à la normale et de prix plus élevés devrait provoquer une hausse de la facture de chauffage de 20 à 40 % pour la saison.» Sans compter que, si l'hiver est plus dur que prévu, la hausse sera astronomique.
Le déboussolage des marchés conforte pourtant les pays de l'Opep dans leur stratégie de «responsabilité limitée» sur la hausse du prix du brut. «Si les pays veulent aider leur propre industrie et lui offrir de l'énergie moins chère, ils devraient