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Libération

La City met un point final à l'iX

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publié le 13 septembre 2000 à 4h17

Le dossier iX, c'est bien fini. Le London Stock Exchange (LSE) a annoncé hier l'abandon de son projet de fusion avec la Bourse de Francfort. La société qui gère la Bourse de Londres fait l'objet d'une OPA (offre publique d'achat) hostile de la part du suédois OM Gruppen (lire Libération du 11 septembre). Et elle a besoin d'organiser sa défense. «Lorsque l'offre d'OM aura été rejetée, le LSE en concertation avec ses actionnaires et ses clients reverra les termes permettant à Londres d'améliorer encore son rôle prééminent parmi les Bourses européennes», a expliqué le LSE dans un communiqué.

Compromis. Du coup, le jeu des fusions, que connaissent les Bourses européennes depuis le début de l'année, redevient ouvert. Dès l'annonce du lancement d'iX, le 3 mai, les mauvais esprits pariaient déjà sur un abandon du projet. Il faut dire que Britanniques et Allemands avaient déjà tenté de s'allier une première fois. C'était en 1998. Mais ils avaient dû renoncer, personne ne voulant abandonner à l'autre ses prérogatives. Conscients de ce premier échec, Don Cruickshank et Werner Seifert, respectivement patrons du LSE et de la Deutsche Börse, avaient signé en mai un compromis censé ne vexer personne. iX devait être contrôlée à 50/50 par les deux places. Les valeurs traditionnelles devaient être cotées à Londres, tandis que les valeurs de la nouvelle économie auraient dû se négocier à Francfort. Séduit par ce dernier point, le Nasdaq (le marché des valeurs de croissance aux Etats-Unis) avai