La Poste avait besoin d'un partenaire d'envergure mondiale. FedEx, le géant américain de la messagerie, du colis et de la logistique, avait besoin de s'étendre sur le marché européen. Le mariage entre les deux a enfin été annoncé hier, après deux années de négociations. Il lie pour trois ans la Poste, via sa filiale Chronopost, à FedEx. Cette alliance «contractuelle et opérationnelle» ne créera pas de liens capitalistiques entre les groupes, mais entraînera l'imbrication de leurs réseaux internationaux.

A partir du 1er janvier 2001, Chronopost assurera la collecte et la distribution de FedEx en France, en Belgique puis, à terme, dans le reste de l'Europe. En contrepartie, FedEx deviendra l'opérateur aérien de Chronopost pour la totalité de son marché international et permettra à la Poste d'avoir une offre intercontinentale sur le marché du colis express (moins de 350 g, livré à «jour + 1»). Fort d'une flotte de 663 avions et de quelque 44 500 véhicules a travers le monde, FedEx est deuxième sur le marché mondial, derrière l'américain UPS. Selon la Poste, l'accord remplacera avantageusement le partenariat actuel qui lie Chronopost à l'australien TNT (propriété des postes néerlandaises privatisées) et qui devait arriver à terme à la fin de l'année. FedEx a investi en septembre dans une gigantesque et hypermoderne plate-forme de correspondance basée à Roissy.

S'il ne pèse que 4 % du chiffre d'affaires de la Poste française (100 milliards cette année), le colis express représente,