Pour certains, c'est Dieu sur terre (avec un jean déchiré au niveau de la cuisse). D'autres le comparent à un évangéliste. Hier, lorsque Steve Jobs foule la terre du palais des Congrès de la porte Maillot à Paris, c'est l'hystérie. Les adeptes de la secte Mac applaudissent comme à un concert de Johnny Hallyday. Sur scène, ce n'est pas seulement
le patron vénéré du groupe informatique Apple, mais son rédempteur. Lorsqu'il revint aux commandes, voici trois ans, la firme était en déconfiture. Il parvint à la redresser rapidement en simplifiant les lignes de produits et en innovant, notamment en matière de design, avec un nouveau produit grand public: l'Imac.
Cube. Hier, Steve Jobs effectuait son traditionnel one-man show devant 4 000 personnes, prélude à l'ouverture du Salon annuel Apple Expo. Bien rodé à l'exercice, il commence par rééditer son allocution du Salon MacWorld fin juillet. Il présente notamment le Powermac «cube», un «superordinateur dans un cube minuscule» et les nouveaux coloris de l'Imac.
Il suffit de peu de choses pour ravir le public, composé de clients institutionnels, de revendeurs et de particuliers. Par exemple, de flatter son penchant anti-PC en organisant une nouvelle course de vitesse avec un modèle concurrent haut de gamme. Et qui gagne? C'est bien sûr le dernier Powermac, aidé de ses deux processeurs, qui affiche le plus rapidement des images complexes.
Mais point n'est besoin de recourir à des opérations si compliquées: la salle s'emballe dès que Steve