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Libération

... Bruxelles encore paralysé

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publié le 14 septembre 2000 à 4h19

Bruxelles

de notre correspondant

Au cinquième jour de protestation des transporteurs, la gestion de la crise par l'équipe gouvernementale de Guy Verhofstadt, un libéral flamand, est mise en question. «Les perturbations qui paralysent actuellement la Belgique étaient largement prévisibles. Il est étonnant que le gouvernement n'ait pas cherché à prendre les devants, pour tenter de désamorcer la crise avant le grand rassemblement de dimanche dernier», explique Pascal Delwit, professeur de sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles.

Les transporteurs ont aussi été échaudés par l'attitude d'Isabelle Durant, la ministre écolo des Transports, qui n'a daigné les recevoir que lundi. Les routiers campent dans les rues de la capitale et étendent même leur mouvement. Autre négligence: le séjour prolongé du Premier ministre à New York, après le sommet du millénaire des chefs d'Etat à l'ONU. Guy Verhofstadt a estimé qu'il était plus important de jouer le VRP outre-Atlantique que de rentrer en Belgique donner un coup de main à sa ministre. Il n'a rejoint Bruxelles que lundi dans la soirée. Ce vide politique s'est fait sentir à 6 000 kilomètres de distance. L'unité du gouvernement est également mise à mal. La proximité des élections municipales, le 8 octobre, provoque des dissensions au sein de la très hétéroclite coalition arc-en-ciel, qui rassemble notamment socialistes, Verts et libéraux, au pouvoir depuis juin 1999. Alors que depuis deux mois, un groupe de travail transports réu