Le blocus des routiers européens touche à sa fin en Grande-Bretagne et en Belgique, mais joue les prolongations en Allemagne, et jusqu'en République tchèque. Hier, les barrages de camions ont effet paralysé les approvisionnements en gazole à Hanovre mais aussi à Prague. Alors que l'Opep a rappelé hier qu'elle était prête à intervenir en cas d'instabilité sur le marché pétrolier, les camionneurs et fermiers britanniques ont suspendu partout leur mouvement. Le signal du départ a été donné à l'aube, devant la raffinerie de Stanlow, l'épicentre du conflit. Brynle Williams, un éleveur devenu l'un des chefs de file de l'étrange coalition de la route et des champs, a annoncé qu'il regagnait sa ferme galloise afin de ne pas pénaliser davantage le pays. «Le supplice a trop duré», a-t-il expliqué. «Nous continuerons à réclamer une baisse des taxes, mais il est temps de mettre terme à la protestation.»
Paralysie. Tony Blair crie victoire. Sa fermeté toute thatchérienne a payé en apparence, même si l'opinion a jusqu'au bout soutenu les grévistes. Le Premier ministre, qui, la veille, semblait dépassé par les événements, affichait hier midi un large sourire. «Douze des vingt principaux dépôts (de carburants) fonctionnent normalement», a-t-il proclamé. Il a reconnu cependant qu'il faudra «plusieurs jours avant que la situation ne redevienne normale». Les experts misent plutôt sur un délai de deux-trois semaines. Pour approvisionner les 13 000 stations-service du royaume, il faudra que les c