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Les successeurs de Total recalés

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L'UE refuse le plan de reprise de ses stations d'autoroute.
publié le 15 septembre 2000 à 4h21

En février, la Commission européenne avait autorisé la fusion de TotalFina avec Elf sous conditions. Le nouveau géant pétrolier devait notamment céder 70 stations-service ­ presque l'ensemble du réseau Elf ­ sur les autoroutes françaises. A ce titre, TotalFina a présenté à la direction de la concurrence une liste de repreneurs. Celle-ci n'a guère convaincu l'exécutif européen: Mario Monti, commissaire européen en charge du dossier, vient de rejeter les propositions de la compagnie de Thierry Desmarest. Motifs: «les repreneurs» ­ l'italien Agip, deux distributeurs indépendants du groupe Avia et la société Dyneff sont évoqués ­ «ne disposent pas de réseaux de distribution en France et présentent des problèmes de base de coût probablement élevée», a déclaré hier Amelia Torres, la porte-parole de Mario Monti.

«Produit homogène». En clair, ces compagnies n'auront pas les moyens de concurrencer effectivement le groupe TotalFinaElf sur le marché très particulier que représentent les autoroutes de l'Hexagone: les carburants y sont sensiblement plus chers qu'ailleurs et notamment aux abords des villes, où la vente d'essence par de grands distributeurs tire les prix vers le bas.

Alors que le cours du baril s'enflamme et que les prix à la pompe s'en ressentent, la décision de l'exécutif européen marque sa volonté de renforcer la concurrence sur le marché de la vente de carburants. «Une tâche difficile», selon un avocat spécialiste de la question: «Les géants du secteur n'ont pas besoin d