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Libération

Ford-Daewoo: rien ne roule plus

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Le renoncement de l'américain a surpris le sud-coréen.
publié le 16 septembre 2000 à 4h24

Les fiançailles de Ford et Daewoo Motors sont rompues. Le constructeur américain a annoncé, hier, qu'il mettait fin à ses pourparlers en vue de la reprise du constructeur sud-coréen en faillite. Wayne Booker, vice-président de Ford, en a informé les dirigeants de Daewoo par téléphone jeudi. Ceux-ci ont déclaré qu'ils avaient été très «choqués». De fait, à moins qu'elle ne fasse partie d'une stratégie pour obtenir un meilleur prix, cette rupture est très embarrassante pour les Coréens qui devront sans doute en rabattre sur leurs prétentions financières.

Propres problèmes. En juin, Ford avait proposé 6,9 milliards de dollars (environ 52 milliards de francs). Et cette offre «conditionnelle» lui avait valu d'obtenir (au nez et à la barbe des autres prétendants, Daimler-Chrysler et General Motors-Fiat) le droit de mener des «négociations exclusives». L'offre finale était attendue dans les prochains jours. Il n'y en aura donc pas. «Nous pensons, a déclaré Wayne Booker, qu'une offre qui aurait été dans le meilleur intérêt de Daewoo et de Ford et de leurs actionnaires n'était pas possible.»

Pourquoi? Selon des analystes du secteur, Ford aurait souhaité réduire le prix de l'acquisition. Ses investigations dans les comptes de Daewoo l'auraient convaincu que la situation est plus noire que prévue. Ford aurait alors cherché à faire baisser le coût de l'acquisition, ce qui aurait été refusé par les Coréens. Il se peut aussi que les propres problèmes du constructeur américain aient contribu