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Libération

Les soudains malheurs du commerce extérieur

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En juillet, la balance française a connu son premier déficit depuis 1994.
publié le 16 septembre 2000 à 4h24

«Historique», «sans précédent»: depuis huit ans, la publication mensuelle des chiffres du commerce extérieur français donnait lieu à de joyeuses exclamations. Et puis, vendredi, patatras. En cette époque où les perspectives de croissance paraissent toujours plus réjouissantes et où les chiffres du chômage n'en finissent pas de baisser, le commerce extérieur est entré dans une zone de turbulences. Les Douanes françaises ont publié un chiffre qui a fait l'effet d'une douche froide dans le Landerneau des économistes; au mois de juillet, la France a enregistré son premier déficit commercial depuis janvier 1994: 5,354 milliards de francs.

Prévisible. Certes, hausse du prix du baril de pétrole et faiblesse de l'euro obligent, la plupart des économistes prévoyaient une légère contraction du solde des échanges extérieurs pour le mois de juillet. Mais personne n'aurait misé un sou sur un solde dans le rouge. Un mois auparavant, la France affichait un confortable excédent de 6 milliards de francs! «Depuis deux ans, sans doute à cause de la reprise économique, les importations ont crû plus vite que les exportations, et les excédents ont donc reculé», explique Dominique Guedes, statisticien à la direction générale des Douanes. Mais en juillet, l'écart s'est creusé.

Vendredi, les économistes qui tentaient de trouver une explication à ce plongeon du solde du commerce extérieur, se sont naturellement tournés vers le prix du pétrole. Car depuis le début de l'année, la vigueur des prix du bari