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Libération

Coup de torchon dans le marché du portable

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Après la ruée initiale, les opérateurs veulent faire le tri entre distributeurs sérieux et revendeurs douteux.
publié le 18 septembre 2000 à 4h24

C'est l'histoire d'un retour de manivelle qui fait mal aux dents. A ses débuts, le marché du mobile avait l'attrait d'un Eldorado. Le leitmotiv des opérateurs se résumait d'un trait: «Conquérir de l'abonné» et gagner des parts de marché. Mais aujourd'hui, face au développement sauvage du secteur, il s'agit surtout d'assainir le marché et de fidéliser le client. Après la lutte contre les mauvais payeurs, c'est au tour des «distributeurs à risques» d'y passer. Autrement dit, «ceux qui garnissent les pages des journaux gratuits et qui vendent n'importe quoi pourvu qu'ils fassent du chiffre», résume Laurent Laroque, de Phone House.

Acheter un mobile n'est pas une activité de tout repos. «Il y a beaucoup de revendeurs malhonnêtes. Pour toucher des primes, certains vendent des téléphones haut de gamme à un franc en faisant souscrire le client à deux abonnements pour une même ligne, ou en lui faisant choisir des options dont il n'a pas besoin. Ouvrir une ligne prend cinq minutes et le client n'a pas le temps de lire les petites lignes en bas du contrat», explique, affligé, Jean-Marc, revendeur indépendant. André Longuet des Digueres, de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), confirme: «Nous avons reçu plusieurs plaintes de consommateurs qui se sont vu forcer la main lors d'un démarchage à domicile. Les distributeurs oubliaient le délai de sept jours qui permet au client de se rétracter. Ce dernier se retrouvait obligé de