A l'Ofup (Office universitaire de presse), tout le monde ou presque est étudiant: les vendeurs, bien sûr, mais aussi les recruteurs, les commerciaux, les deux fondateurs et... les clients. Bienvenue dans la première entreprise étudiante de France. 2 500 courtiers, 186 CDD et seulement 50 salariés composent cette force de vente unique dont l'objectif est de promouvoir (et surtout de vendre) des abonnements de presse au sein de l'Education nationale. Moyenne d'âge: une petite vingtaine d'années. Et ça marche. «Tout est affaire de fidélisation, estime Frédéric Vanlierde, directeur de la diffusion. Chaque année, nous rappelons les meilleurs vendeurs et nous leur proposons de devenir recruteur ou responsable d'une équipe de vendeurs. Ceux-là signent des CDD qui courent de mai à octobre, avec une interruption lors des examens. Et peuvent gagner jusqu'à 10 000 F brut par mois en comptant le fixe plus les primes.» Ce système permet aux étudiants «les plus méritants» de continuer leurs études tout en évoluant au sein de l'entreprise. Et, pour cela, ils bénéficient de formations. «L'inconvénient, poursuit Frédéric Vanlierde, c'est que les étudiants ne maîtrisent pas le processus de vente.» D'où le temps passé à les sélectionner, les former à la vente et les fidéliser. Mais l'effort de l'Ofup se concentre seulement sur quelques-uns. La majorité des étudiants sont simples vendeurs, ne touchent que des commissions sur leurs ventes et sont sous-payés par rapport au temps qu'ils passent da
L'Ofup Garder la crème
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par Thomas LEBEGUE
publié le 18 septembre 2000 à 4h27
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