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Libération

Les centres d'appels téléphoniques Des emplois du temps souples

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Certains secteurs sont friands de salariés étudiants. Et font tout pour les garder.
publié le 18 septembre 2000 à 4h27

Delphine, 23 ans, en maîtrise de sciences politiques à Nancy, travaille depuis deux ans dans un centre d'appels. «On bosse pour un réseau de mutuelles santé. On gère les dossiers des patients, on répond à leurs questions de remboursement des frais de dentiste ou de radio.» Comme presque tous les téléopérateurs, elle est en CDI à temps partiel. «De toute façon, avec les cours, je ne pourrais pas bosser trente-cinq heures par semaine.» Globalement, ce job lui convient bien. «On est assez bien traités, parce que, ici, on n'a rien à vendre au client. Ce n'est pas du marketing pur.» Et les emplois du temps sont assez souples. «Je m'entends bien avec ma chef, quand j'ai besoin de temps pour les examens ou même pour prendre des vacances, elle me l'accorde. En contrepartie, elle sait qu'elle peut me téléphoner pour que je vienne bosser le samedi ou en soirée, les créneaux que refusent la plupart du temps les salariés classiques. J'ai un peu l'impression de boucher les trous, je ne suis pas toujours au courant des dernières nouvelles dans la boîte, et parfois je suis limite au niveau de la formation. Sur certains dossiers, j'ai aussi besoin de l'aide de ceux qui sont à plein temps. Toute seule, je ne m'en sortirais pas. Mais je sais que dans certains centres d'appels c'est l'horreur, que les jeunes ont parfois des contrats d'une ou deux heures. Nous, ici, c'est réglo. Je crois aussi que c'est leur intérêt, sinon on ne conseillerait jamais à nos copains de venir postuler pour bosser d