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Libération

Les chères locations d'avion d'AOM

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Après une plainte, la brigade financière perquisitionne au siège de la compagnie.
publié le 18 septembre 2000 à 4h24

Tout dérape chez AOM. Et pas seulement les avions, qui ont connu cet été un record de pannes et retards, lesquels ont valu à la compagnie un rappel à l'ordre de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Cette fois, les ennuis pourraient venir de la justice. A la suite d'une plainte déposée il y a deux ans par un administrateur salarié pour abus de biens sociaux, la police judiciaire a perquisitionné le 6 septembre au siège de la compagnie aérienne à Orly, sur commission rogatoire du juge parisien Philippe Courroye. La plainte vise en particulier Alexandre Couvelaire, président du conseil de surveillance de la société holding qui chapeaute AOM, Air Liberté et Air Littoral. Trois compagnies françaises qui ont vocation à ne plus faire qu'une sous le giron de SAir Group, la maison mère de Swissair.

L'affaire remonte au printemps 1998. Alexandre Couvelaire, président d'AOM depuis 1996, signe avec Euralair, la petite compagnie aérienne qu'il a fondée il y a plus de trente ans, un contrat de location, portant sur cinq ans, pour trois Boeing 737 de 102 places. Montant global: 300 millions de francs. Jusque-là, ces trois avions étaient loués à Air France. Mais trouvant le prix de la location exorbitant, la compagnie nationale n'a pas souhaité reconduire le contrat.

Pièces détachées. Dans les cinq sacs de documents qu'ils ont emportés du siège social de la compagnie, les policiers tenteront de trouver la réponse à une série de questions. Pourquoi Alexandre Couvelaire a-t-il cho