Le 27 avril 1999, Paul Maritz, considéré alors comme le numéro trois de Microsoft, encaisse 78 millions de dollars (589 millions de francs au cours actuel) en vendant 900 000 actions. Et encore, il conserve alors les trois quarts de ses titres Microsoft, sans compter un matelas confortable de stock-options qu'il n'est pas encore en mesure de vendre.
Assis sur un pactole, certains comme Paul Maritz n'hésitent pas à prendre une retraite anticipée. Au gré des fluctuations du cours de Bourse, un tiers environ des employés de Microsoft sont potentiellement millionnaires en dollars. Paradoxalement, le système des stock-options finit par pousser au départ. «Les stock-options ont un effet pervers quand les gens commencent à encaisser leurs plus-values, explique Bérengère de Lestapis, consultante au cabinet de conseil en ressources humaines Hewitt Associates. Certaines entreprises se demandent comment continuer à motiver des multimillionnaires, comment retenir des gens qui ont de quoi vivre jusqu'à la fin de leurs jours.»
Pourtant, le système est censé fidéliser les salariés. A leur arrivée dans l'entreprise, ils se voient remettre un paquet de stock-options, dont ils ne peuvent profiter avant plusieurs années. Pour peu que le cours de l'action grimpe, les stock-options deviennent des «menottes en or»: le salarié attendra d'encaisser sa plus-value avant de quitter l'entreprise. Mais, ensuite, ces menottes se transforment en tas d'or.
Première riposte, évidente: allouer régulièrement de