Considéré un temps comme le successeur possible de Bill Gates, Paul Maritz a annoncé son départ de Microsoft la semaine passée. Depuis deux ans, la firme est victime de l'hémorragie de ses plus hauts dirigeants. Ces derniers mois, Brad Silverberg (développement de Windows), Pete Higgins (Office, MSN), Greg Maffei (responsable financier) et Tod Nielsen (relations avec les développeurs) faisaient leurs valises. En mai, le responsable de la recherche, Nathan Myhrvold, annonçait qu'il ne reviendrait pas après son année sabbatique. Point commun entre ces dirigeants: l'argent amassé en quelques années grâce à la distribution de stock-options et à l'extraordinaire progression de l'action Microsoft (lire ci-dessous).
Start-up et bowling. Après quatorze ans dans l'entreprise, Maritz se consacrera à son ranch au Zimbabwe et à ses activités philanthropiques, rapporte le Seattle Times. La plupart des démissionnaires créent, financent ou dirigent des start-up (jeunes entreprises au développement rapide). En mars, huit anciens de Microsoft ont cofondé Ignition, un fonds d'investissement dans le secteur de l'Internet sans fil. Quelques-uns préfèrent une retraite dorée, conservant généralement des bribes d'activité dans le conseil ou comme business angel (aide à des créateurs d'entreprises). D'autres s'adonnent à des passe-temps inattendus: trois anciens de Microsoft ont racheté en mars l'exploitation du championnat américain de bowling. Jean-Christophe Castelain, ancien responsable du marke