Vanessa travaille à la City de Londres. A 27 ans, elle est juriste au sein d'une start-up spécialisée dans les jeux pour téléphones portables.
«Le matin, dans le métro, je sors mon ordinateur de poche pour relire les comptes rendus que j'ai rédigés la veille, écrire un texte ou simplement jouer. A Paris, je n'osais pas le faire, ce n'est pas dans les habitudes. A Londres, par contre, ils sont nombreux à utiliser leur ordinateur durant les trajets. Quand j'arrive à la City, je trouve toujours rigolo de voir tous les gens en costumes trois pièces aller au bureau un gobelet de café à la main. C'est une vraie tradition, Londres est la ville du café. Comme aux Etats-Unis, on peut en acheter dans la rue et l'emporter au travail.
Ici, la mentalité est tout à fait différente. J'ai l'impression qu'il y a plus de vie après le bureau. Le soir, à partir de 18 heures, les pubs sont remplis, tout le monde se retrouve pour boire une bière. Parfois, la City ressemble à un Club Med. Le midi, par exemple, il y a souvent des manifestations sur une place à côté de mon bureau. On peut y voir de la danse folklorique, des matchs, du Baby-foot. Participe qui veut. J'y vais parfois, je m'assieds sur les marches en mangeant un sandwich et je regarde un salarié de la Deutsche Bank et son collègue d'une banque concurrente se faire un petit combat de boxe.
La société qui m'a embauchée est une start-up dans le plus pur sens du terme. Nous sommes très autonomes, je n'ai pas de chef sur le dos. Je travaille p