L'accès à la santé est l'un des thèmes majeurs de la campagne présidentielle américaine. Jean-Pierre Garnier, patron de Smithkline Beecham, qui attend le feu vert des autorités américaines pour fusionner avec le britannique Glaxo et devenir la première entreprise pharmaceutique au monde, défend avec fougue ce secteur qu'il dit assiégé. Jean-Pierre Garnier, qui a fait toute sa carrière à l'étranger, notamment aux Etats-Unis, est une exception. Diplômé de Stanford, après avoir fait ses études de pharmacie à l'université Louis-Pasteur, il est l'un des très rares Français à diriger une multinationale anglo-américaine. Agé de 53 ans, il deviendra président de l'ensemble Glaxo-Smithkline à la fin de l'année.
L'industrie pharmaceutique fait figure d'accusée cet automne. Le candidat démocrate Al Gore, qui a au moins une chance sur deux d'être président, attaque votre secteur tous les jours. On vous accuse d'être trop riches, trop gourmands...
C'est la campagne électorale, il se dit beaucoup de choses. On verra lorsque la poussière sera retombée. Cela dit, il existe un vrai problème, qui est l'accès aux médicaments pour les personnes âgées. Environ un tiers des retraités américains ne sont pas assurés et paient les médicaments de leur poche. Les démocrates ont choisi de s'adresser à eux. C'est habile car ce sont normalement des électeurs républicains. Mais en passant de l'autre côté, ils peuvent faire la différence et donner les 2 à 3 % nécessaires aux démocrates.
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