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Libération

Le téléphone sonne franco-italien

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Bouygues Télécom et Telecom Italia envisagent de resserrer leur union.
publié le 21 septembre 2000 à 4h33

Le mariage de Bouygues et Telecom Italia dans la téléphonie mobile n'est pas encore officiel, mais la publication des bans semble se rapprocher. Fiancés au sein de Bouygues Télécom, les deux partenaires n'attendent que le retrait d'un des nombreux amis de l'opérateur de téléphonie mobile tricolore pour y augmenter leurs propres participations. Objectif en France: jouer à fond la carte prometteuse de l'UMTS, la troisième génération de téléphone sans fil pour laquelle le français est prêt à investir 32,5 milliards de francs (hors infrastructures), de préférence avec son ami transalpin qui contrôle 11 % de son capital.

«Je ne vois pas d'inconvénient à ouvrir davantage le tour de table de Bouygues Télécom à Telecom Italia. C'est notre partenaire naturel», explique Martin Bouygues. Ceux qui voudraient gâcher la fête sont priés par avance de se tenir tranquilles: «Il n'est pas question que l'américain Worldcom devienne actionnaire de Bouygues Télécom.» Même punition pour Ron Sommer, le patron de Deutsche Telekom, qui rêve depuis des mois de mettre un pied chez l'opérateur français.

Il ne reste plus qu'à attendre que l'un des actionnaires actuels de Bouygues Télécom veuille bien plier bagage. Deux d'entre eux, au moins, seraient à terme dans ce cas de figure: BNP-Paribas, qui contrôle directement 6,5 % du capital, et l'allemand e.on (17,5 % du capital en direct). «La banque n'a pas vocation à rester actionnaire», croit savoir un proche du dossier. «Pas de commentaire», répond la BNP.