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Libération

Les Quinze en quête d'une stratégie contre le baril cher

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Réunis hier à Luxembourg, les ministres des Transports ont planché sur la fiscalité des carburants.
publié le 21 septembre 2000 à 4h33

Mieux vaut tard que jamais. Alors que le prix du pétrole flambe depuis plus d'un mois et que la quasi-totalité des Etats membres de l'Union a été confrontée à des mouvements de grogne massifs des professionnels de la route, les ministres des Transports des Quinze se sont réunis, hier soir à Luxembourg. Ils ont eux-mêmes déploré la lenteur de leur réaction commune ainsi que leur manque de concertation. Après un tour de table, plusieurs pistes semblaient se dégager. A l'exception de la Grande-Bretagne et de l'Irlande, les Etats membres souhaitent une harmonisation de la fiscalité des produits pétroliers, notamment de la TVA, sans pour autant baisser les accises (taxes indirectes). Peut-être eût-il fallu y penser plus tôt: la France, les Pays-Bas et l'Italie ont déjà réduit leurs taxes sur le diesel professionnel... Isabelle Durant, la ministre des Transports belge, a proposé qu'en cas de crise un taux de TVA de 0 % soit appliqué au carburant professionnel. Les Quinze veulent également s'attaquer aux problèmes structurels que connaît le secteur des transports. Pour y remédier, un encadrement législatif plus fort, une concurrence plus équitable et des contrôles de routiers plus réguliers devraient être mis en place. Autre piste: les prix payés par les commanditaires aux transporteurs. Alors que les clients répercutent la baisse du prix des carburants sur les prestations payées, il n'en est pas de même en cas de hausse. Une majorité d'Etats membres souhaitent que cela change et q