Commerce électronique

«Il faudra dix ans et peut-être plus»

«Beaucoup de gens exagèrent l'impact du commerce électronique: il y a, à mon sens, très peu de chances pour qu'il représente jamais plus de 15 % du commerce de détail. Et même, pour en arriver là, il faudra plus de dix ans et peut-être beaucoup plus.» Ainsi s'exprimait Jeff Bezos, au début de l'année 1999. Le patron d'Amazon, le leader mondial du commerce électronique, avait raison de relativiser l'importance de son secteur. Pour l'instant, bien peu de projets se sont révélés rentables. La plupart des entreprises avaient sous-évalué les coûts de logistique. Prises dans une fuite en avant pour conquérir des clients, elles offrent généralement les frais de livraison, tout en reconnaissant qu'il s'agit d'une aberration économique. A long terme, il leur faudra faire la preuve que les consommateurs sont prêts à payer plus cher que dans un magasin pour que celui-ci vienne à eux.

Voyages

Produit phare

Le voyage est un produit phare de la vente en ligne. Toutefois, pour y faire fortune, il faut savoir patienter. Lastminute, le spécialiste de la vente de dernière minute, lancé avec de gros moyens en 1998 ­ il a levé 1,8 milliard de francs ­, avait prévu ainsi de ne sortir la tête de l'eau qu'en 2003! Ce n'est pas du goût des marchés financiers: introduite à 380 pence, l'action Lastminute n'en cote aujourd'hui que 150! C'est un peu pour cela que la start-up européenne a jeté son dévolu sur Dégriftour, son concurrent français renta