Wolfsburg envoyée spéciale
Tchèque, espagnol, flamand, portugais, anglais, langage des pieds et des mains... Toute cette semaine, ce n'est pas seulement dans les étages de la direction de Volkswagen que l'on pratique la mondialisation, mais aussi entre représentants du personnel. Après avoir été, en 1990, parmi les premières sociétés à se doter d'un comité d'entreprise européen, Volkswagen est aussi le premier groupe automobile à avoir créé, en 1999, un «comité d'entreprise mondial» (Welt-Konzernbetriebsrat), forum consultatif représentant les 306 000 salariés des trente-huit sites de production du groupe à travers le monde. Ses vingt-sept membres étaient réunis cette semaine à Wolfsburg, le berceau du groupe, et pas seulement pour un échange formel entre deux avions: une semaine entière de programme aussi informatif, sur les projets d'investissements du groupe, que culturel: visite de l'exposition universelle de Hanovre, découverte de l'Autostadt, le parc d'attraction dédié à la voiture que Volkswagen vient d'inaugurer à Wolfsburg, recueillement au mémorial pour les travailleurs forcés de VW sous le nazisme...
Si ce comité mondial n'a qu'un pouvoir consultatif, sa réunion, quelques semaines avant celle du conseil de surveillance, qui doit décider des prochains investissements du groupe, n'est pas sans enjeu. En vertu de la cogestion allemande, les représentants du personnel allemand occupent la moitié des sièges du conseil de surveillance et ont ainsi leur mot à dire sur les