Le mariage est chose compliquée pour les compagnies aériennes européennes. British Airways et KLM ont dû y renoncer jeudi dernier. Plus que sa concurrente anglaise, la compagnie néerlandaise a payé chèrement cette rupture. Vendredi matin en ouverture, son titre a chuté de 20,4 % à la Bourse d'Amsterdam. Il est vrai que KLM en est à son deuxième échec depuis le début de l'année. En avril, elle a dû admettre que la cohabitation avec Alitalia ne pourrait pas fonctionner. Les deux compagnies avaient pourtant déjà commencé à bâtir ensemble un nouveau groupe, quand la batave a décidé de jeter le gant. Après avoir justifié cette rupture par les incertitudes pesant sur l'aéroport milanais Malpensa, Leo Van Wijk, patron de KLM, s'est fait plus explicite et moins amène à l'égard de la compagnie italienne: «Continuer serait revenu à lui verser une subvention.» Sous-entendu: les pertes d'Alitalia étaient bien trop grandes. L'union, qui avait pourtant été célébrée quelques mois plus tôt sur l'air de «ensemble, nous irons loin», s'est terminée devant les tribunaux. Chacun
réclamant à l'autre de l'argent.
De nouveau célibataire, KLM s'en est donc retournée vers British Airways. Les négociations avaient commencé il y a quatre mois. Jeudi, les deux compagnies ont annoncé qu'elles y mettaient fin. C'est la deuxième fois que les fiançailles entre ces deux entreprises, nées en 1919, échouent. Il y a huit ans, elles avaient déjà cherché à bâtir un groupe commun. Sans succès.
Mais ces compagnies qui