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Libération

Grève désamorcée à la RATP, préavis maintenu à la SNCF

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Les cheminots doivent cesser le travail jeudi prochain.
publié le 25 septembre 2000 à 4h39

«Ce ne sera pas un mardi noir», a annoncé hier la direction de la RATP, qui a échappé à une grève générale demain, à l'appel de tous les syndicats. «L'alarme sociale» a permis de calmer le jeu.

Appliquée à la RATP depuis mai 1996, cette procédure contractuelle entre les représentants de la direction et les syndicats permet d'engager une négociation dès les prémices d'un conflit, afin d'éviter le dépôt systématique d'un préavis de grève. Au terme des discussions menées vendredi avec la direction, seules FO et la CGT ont décidé de maintenir l'action prévue, en exigeant «un engagement ferme et chiffré sur la création d'effectifs supplémentaires».

«Ce processus réduit de 75 % par an le nombre de grèves à la RATP», se félicite la direction. Depuis dix-huit mois, les négociations sur la réduction du temps de travail (RTT) rendaient pourtant le climat social orageux. De plus, l'été avait été rude: «Une période difficile car la direction tire toujours sur ses effectifs», jurent les syndicats. Vendredi, les engagements de la direction sur l'accélération du processus de RTT ­ une date butoir fixée au 1er janvier 2003 pour l'attribution des 121 jours de repos annuels, assortis des 1 200 emplois supplémentaires prévus d'ici à fin 2001, et la création de groupes de travail dans tous les départements (métro, bus, RER) afin d'encourager le dialogue ­ ont eu l'efficace effet d'une aspirine. Cela devrait limiter la gêne pour les usagers. La CGT et FO ne sont pas majoritaires sur les lignes. Qu