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Libération

Le prix du baril baisse, mais l'Europe grogne encore

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Routiers, pêcheurs, agriculteurs continuent leurs actions.
publié le 26 septembre 2000 à 4h44

Entamée vendredi dernier, la baisse des cours du pétrole s'est confirmée hier. A Londres, le cours du brent a reculé jusqu'à 30 dollars, niveau où il n'était pas descendu depuis un mois. L'annonce de l'ouverture des vannes des réserves stratégiques américaines (SR) a donc eu l'effet escompté. Pour combien de temps? Personne ne se hasarde à prédire à quel niveau les prix vont se stabiliser.

Réserves. Mais, d'ores et déjà, les Pays-Bas et l'Espagne ont fait savoir qu'ils étaient prêts, eux aussi, à puiser dans leurs réserves si cela devait contribuer à stabiliser les cours. Les Japonais, en revanche, ont déclaré hier qu'ils n'avaient pas l'intention pour le moment de suivre l'exemple américain. «Nous ne sommes pas dans une situation où les membres de l'Agence internationale de l'énergie, dont nous faisons partie, devraient coordonner leur action et puiser sur leurs réserves», a estimé le numéro deux du gouvernement, Hidenao Nakagawa.

Celui-ci a toutefois indiqué que le Japon agirait rapidement s'il devenait nécessaire de puiser dans ses 160 jours de réserves. Dans l'immédiat, tout le monde attend de connaître les décisions qui sortiront du Sommet de l'Opep, qui se tient mercredi et jeudi à Caracas.

La baisse des cours du brut n'a pas entamé la mauvaise humeur des routiers, des agriculteurs ou des pêcheurs. Les mouvements de protestation contre la cherté du carburant se poursuivent dans différents pays européens. En Grèce, les camionneurs se sont mis hier en grève pour une durée