Le conflit SNCF sonne-t-il le réveil des revendications salariales dans les entreprises? Le thème est en tout cas dans la bouche de la plupart des leaders syndicaux, à commencer, bien sûr, par la CGT, qui prévoit une semaine de mobilisation sur les salaires du 2 au 6 octobre. Celle-ci terminée, Force ouvrière embrayera par un «rassemblement national» à Paris le 7 octobre. L'intention de Marc Blondel étant, il l'a encore rappelé la semaine dernière, de «mener la bagarre, partout à tous les niveaux sur les salaires».
Inflation. Le secteur public est, bien entendu, le premier visé. Un préavis de grève a d'ores et déjà été déposé par l'ensemble des organisations syndicales chez EDF-GDF le 3 octobre prochain.
Mais les confédérations comptent bien utiliser la «grogne» qu'ils croient déceler chez les salariés du privé. FO a ainsi écrit à Louis Schweitzer, patron de Renault, pour lui demander de revoir la question des salaires, sachant, dit le syndicat, que «les augmentations octroyées sur l'année ont déjà été annulées par l'inflation». Reste qu'il s'agit pour le moment de «menaces», de «mots d'ordre» ou de «demandes de négociations».
Mis à part, ici ou là, quelques conflits, les grèves ne fleurissent pas dans le privé. «C'est explosif», préviennent les syndicats, qui listent les ingrédients propices à la montée des conflits. D'abord, il y a la croissance. Ces dernières années, abattus par la crise économique et son cortège de suppressions d'emplois, les salariés se sont tenus à carrea