Prague envoyés spéciaux
Vite fait, bien fait? C'est avec la «certitude» que «les choses ont beaucoup avancé» que le FMI et la Banque mondiale ont clôturé, hier à Prague, leurs 55es assemblées annuelles. Prévue pour s'achever ce jeudi matin, la réunion entre les institutions de Bretton Woods et les 182 délégués de pays a été écourtée. Motif officiel: «Les délégués sont allés plus vite que prévu.» Pourtant, seuls deux pays africains, représentants du continent le moins bénéficiaire de la mondialisation, ont pris la parole. La violence des manifestations, qui ont continué dans la nuit de mardi et hier (157 blessés, 490 arrestations), aurait-elle pesé sur le calendrier des débats? «Pas du tout», a répondu Horst Koehler, directeur général du FMI. Les participants aux assemblées annuelles n'en paraissaient pas moins choqués par les heurts, plus violents que ceux de Seattle en novembre ou de Washington en avril. Hier matin, seuls quelques dizaines de délégués étaient présents. Et beaucoup craignaient, en coulisse, que l'hostilité de la rue remette en cause le principe et l'organisation de telles réunions. Retour sur les temps forts du sommet.
La volonté de dialogue et le combat contre pauvreté. L'«ouverture» a pourtant été le fil rouge de toutes les discussions. Pressés par les ONG et les mouvements sociaux qui demandent «une économie au service de tous», le Fonds et la Banque ont multiplié les appels du pied. Plus de dix réunions ont eu lieu entre des officiels de la Banque et les 4