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Libération

La SNCF va mieux...parlons salaires

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Le trafic devrait être très perturbé aujourd'hui.
publié le 28 septembre 2000 à 4h49

Plus de vingt ans. La grève des cheminots qui devrait paralyser le trafic aujourd'hui (voir encadré) à l'appel de la CGT, de la CFDT, de l'Unsa (autonomes), de SUD Rail, de FO et de la FGAAC (conducteurs) est la première manifestation unitaire sur la question salariale depuis plus de vingt ans. Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT Cheminots, ne se rappelle plus de la dernière action unitaire sur les salaires. Protéger le statut des cheminots, pour obtenir des primes, pour des embauches, pour la sécurité... mais les salaires. Peine perdue, se disait-t-on. «Depuis 1982 et la politique d'austérité, on a connu des difficultés récurrentes à mobiliser sur ce problème. La direction a toujours refusé d'aborder la question, au mieux, elle a lâché des primes», explique-t-il. «Les gars ont fini par se résigner», confirme Francis Dianoux, secrétaire fédéral de SUD Rail.

Embellie. Et soudain, changement de décor: embellie de l'économie et des comptes de la SNCF. En juin dernier, les organisations syndicales, réunies en «interfédérale», décident de mettre en place un front commun sur les salaires pour septembre. «Depuis des mois, un mécontentement croissant remontait de la base», assure-t-on à SUD. Et l'été social agité est passé par là, jouant les catalyseurs. «Les cheminots aussi ont subi la hausse du prix des carburants», témoigne Francis Dianoux. «Il n'y a pas vraiment de lien de cause à effet, mais cela a accru le mécontentement», assure Didier Le Reste.

Enfin, il y a la frust