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Libération

PPR et LVMH s'arrachent Gucci

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La Cour suprême des Pays-Bas relance la bataille.
publié le 28 septembre 2000 à 4h49

Le souffle des prétoires vient de rallumer le feu qui couvait dans l'affaire Gucci. La Cour suprême des Pays-Bas a cassé hier le jugement de la Chambre des Entreprises (équivalent de notre tribunal de commerce) du même pays qui avait validé l'augmentation de capital du maroquinier italien de droit néerlandais, lancée en mars 1999. Motif: la haute juridiction néerlandaise estime qu'il y a contradiction entre le fait d'autoriser l'opération financière, tout en relevant des «fautes de gestion», comme l'avait fait la Chambre des Entreprises. A l'époque, ce tribunal avait en effet qualifié de «faute de gestion» le fait que LVMH n'était pas au courant de l'augmentation de capital qui se préparait.

Réservée à Pinault-Printemps-Redoute (PPR), l'opération lui avait permis de prendre 42% de Gucci au nez et à la barbe de LVMH, qui avait patiemment amassé 30% du capital avant d'être ramené à 20% à la suite de l'émission d'actions réservées à PPR. La décision de la Cour suprême ne semble pas contester le fond de l'opération: les accords conclus entre le groupe de François Pinault et Gucci ne sont pas gelés, a expliqué hier un porte-parole de la Cour.

Mais aussitôt connu le jugement, LVMH est reparti à l'assaut, exigeant à nouveau l'annulation de la fameuse augmentation de capital. Et laissant entendre que la position de PPR dans Gucci n'est plus aussi solide qu'auparavant. Il n'en fallait pas plus pour que Serge Weinberg, le PDG de PPR, perde un peu son calme: il a déposé plainte contre X