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Libération
Interview

«Sans l'Opep, ce serait l'anarchie»

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publié le 28 septembre 2000 à 4h49

Caracas envoyé spécial

Le prix du pétrole n'est officiellement pas à l'ordre du jour du deuxième sommet de l'Opep de l'année qui a commencé hier, tard dans la soirée, à Caracas. Mais les chefs d'Etat et de gouvernement invités par le Venezuela (parmi lesquels Abdelaziz Bouteflika, le président algérien, et le prince héritier Abdallah d'Arabie Saoudite) ne pensent qu'à ça. En tête de leurs préoccupations, la mise sur le marché des réserves stratégiques américaines, qui a poussé les prix à la baisse. Elle a été considérée comme une «erreur» par Hugo Chavez, le président vénézuélien.

Les demandes des pays consommateurs pour instaurer un dialogue avec l'Opep devraient aussi être au centre des débats. «L'Opep annoncera à la clôture du sommet sa réponse aux demandes adressées par le FMI et le G7 aux producteurs, pour qu'ils agissent afin de réduire les prix élevés du pétrole», a annoncé Jorge Valero, qui préside la commission vénézuélienne pour l'organisation du sommet. Pour Sadek Boussena, ancien président de l'Opep, de 1989 à 1990, et ancien ministre algérien de l'Energie et des Mines, l'ouverture d'une discussion entre consommateurs et producteurs ne sera pas facile. Entretien.

On parle de plus en plus de dialogue entre pays producteurs et consommateurs. Pourquoi une telle structure ne s'est-elle jamais mise en place?

Parce qu'à chaque fois on n'a pas réussi à s'entendre. Quand les prix sont bas, les pays consommateurs disent que c'est le marché qui doit réguler. Et ils ne se révei