Les pétroliers français semblent disposés à diminuer les prix des carburants, si le cours du baril qui est revenu aux alentours de 30 dollars continue de baisser. Visiblement attentives aux arguments du Premier ministre qui a lancé lundi un appel à la «modération des prix», les compagnies semblent aussi soucieuses de montrer qu'elles ne sont pas totalement insensibles aux préoccupations des consommateurs et des utilisateurs. Hier, c'est TotalFinaElf qui a ouvert le bal en affichant une baisse totale de 20 centimes par litre d'essence et de 15 centimes par litre de gazole, à compter d'hier après-midi dans ses stations sur les autoroutes (et d'aujourd'hui sur l'ensemble de son réseau en France).
Cette baisse intègre la réduction de 10 centimes par litre d'essence et de 5 centimes par litre de gazole effective depuis lundi dans son réseau. Par ailleurs, la compagnie présidée par Thierry Desmarest n'exclut pas une nouvelle baisse tarifaire dans les prochains jours si les prix restent orientés à la baisse.
Calmer le jeu. Beaucoup plus prudents, les concurrents de TotalFinaElf se sont refusés à annoncer un réajustement de leurs tarifs dans le sillage du premier pétrolier français (17 000 stations dans l'Hexagone). Esso, BP et Shell se disent en revanche tout prêts à répercuter les baisses du prix du Brent, «dès qu'elles auront été confirmées sur le marché».
De toute évidence, et de manière générale, les pétroliers cherchent à calmer le jeu et surtout à éviter les menaces gouverne