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Libération

A Los Angeles «la rouge», sous les paillettes la grève

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Transports publics, acteurs: les conflits se multiplient.
publié le 29 septembre 2000 à 4h52

Los Angeles correspondance

A pied, à vélo, en taxi ou avec un copain motorisé, un demi-million d'habitants de Los Angeles tentent de se rendre au travail, d'aller au lycée, de se soigner à l'hôpital. Ou restent chez eux. La grève des conducteurs d'autobus et de métro, qui dure depuis le 16 septembre, plonge dans le désespoir les usagers habituels des transports publics dans cette ville gigantesque qui s'étend sur une centaine de kilomètres.

Le maire de Los Angeles, lui, a choisi le vélo. Alors qu'il devrait gérer la crise entre la ville et ses employés, le milliardaire Richard Riordan pédale en France. Il visite le Midi à bicyclette, et a choisi de ne pas interrompre ses vacances. Au grand dam de ses concitoyens en colère, et à la satisfaction de ses adversaires démocrates qui préparent la campagne pour la mairie de Los Angeles l'an prochain. D'autant que le Los Angeles Times a fait le décompte des vacances du maire passées à l'étranger, soit la moitié de l'été.

Transports publics. A Los Angeles, ce sont les plus pauvres qui prennent le bus. D'après une enquête de la Metro Transit Authority (MTA), les voyageurs appartiennent aux minorités ethniques ­ à plus de 50 % d'origine hispanique et 20 % de Noirs ­, ils n'ont pas le permis de conduire et gagnent le salaire minimum: femmes de ménage, serveurs, ouvriers du bâtiment ou du textile, écoliers des quartiers défavorisés, handicapés, retraités. Une main-d'oeuvre qui n'est pas payée si elle n'arrive pas jusqu'à son lieu de travail.