Décidément, Renault a son chiffre fétiche: 20 milliards. Tous les trois ans, en effet, le président Louis Schweitzer fixe à ce niveau les économies à réaliser par le groupe Renault et ses fournisseurs. En 1997, le précédent plan de 20 milliards s'était soldé, entre autres sacrifices, par la fermeture de l'usine de Vilvorde, dans la banlieue de Bruxelles. La mouture 2001-2003, jure le patron de Renault, ne comporte heureusement rien de tel. De toute façon, la machine Renault aurait plutôt tendance à tourner en surrégime. Le lancement de la nouvelle Laguna a ainsi subi quelques mois de retard.

8 000 francs par voiture. Quant au modèle qui remplacera la Laguna ­ qu'on promet très «décoiffante» ­, il pourrait lui aussi faire quelques entorses au calendrier. Et c'est donc dans une ambiance survoltée que l'entreprise et ses alliés devront réaliser une économie moyenne de 8 000 francs par automobile. La moitié viendra des achats aux équipementiers, 21 % de la distribution, qui devra s'adapter, et 11 % des coûts industriels, preuve que du côté des usines il n'y a plus beaucoup à gratter.

Mais Renault dispose désormais d'une nouvelle manette: l'alliance qui le lie à Nissan. Des 36,8 % que le constructeur français possède dans son homologue japonais, Renault devrait récolter les premiers fruits durant cette période: 15 % des économies seront le produit des synergies avec Nissan.

La plus spectaculaire pourrait bien être décidée dès décembre: c'est à ce moment-là que Carlos Ghosn, patron o