Vendredi noir pour Apple, dont le titre a chuté de près de... 50 % à l'ouverture des marchés américains. En une nuit, la capitalisation boursière du groupe fondé par Steve Jobs a fondu de 17,4 milliards de dollars à 9,1 milliards. La veille, l'entreprise avait annoncé pour les trois derniers mois (juillet à septembre) des résultats «significativement inférieurs» aux prévisions. Le bénéfice trimestriel n'allait être que de 30 à 33 cents par action, là où Wall Street pariait sur 45 cents. Quant au chiffre d'affaires, de l'ordre de 1,85 à 1,90 milliard de dollars, il devrait être de 150 à 200 millions de dollars de moins que l'espéraient les analystes.
Mauvaises ventes. Septembre n'a pas répondu aux espoirs du groupe de Cupertino, dont les ventes ont été qualifiées de mauvaises. La faute au marché scolaire, qui n'a pas généré le chiffre d'affaires attendu. Et au Power Mac G4 Cube, dont le démarrage commercial est un peu mou. L'explication tient sans doute dans son prix: il faut compter au minimum (sans l'écran) 15 000 F pour s'offrir ce nouvel ordinateur aux formes très épurées.
De là à en déduire qu'Apple entre dans une nouvelle phase de turbulence... Certains analystes ont franchi le pas, persuadés que le groupe n'a pas de nouveaux produits très exceptionnels dans ses cartons. «Le grand retour d'Apple est terminé», affirme Don Young, chez PaineWebber. D'autres, moins pessimistes sur la vitalité de cette entreprise, donnent une explication: ce ne sont pas les produits de la marq