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Libération

Les médaillés

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Meilleur ouvrier de France, médaille d'or du travail, Olympiades des métiers.. des distinctions pour la gloire et pour le business.
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publié le 2 octobre 2000 à 4h59

Stock-option d'or, prime d'argent , bonus de bronze... Si les champions de la Net-économie récoltent des honneurs en millions, les univers de travail plus traditionnels continuent, plus modestement, de célébrer leurs meilleurs ouvriers, apprentis, commerciaux, employés du mois, de l'année, à coups de bonnes vieilles médailles et de titres ronflants. L'esprit de podium reste très présent dans le monde du travail. Bien sûr, les primés de ces compétitions du «meilleur quelque chose» n'alimentent pas les conversations de bureaux, ne nous empêchent pas de dormir pendant quinze jours pour cause de retransmissions tardives. Mais, paradoxalement, s'ils sont nettement moins médiatiques, ils sont bien plus nombreux. Impossible de répertorier, même un bottin n'y suffirait pas, la quantité de médailles distribuées chaque année aux travailleurs méritants. Toutes les récompenses n'obéissent pas aux mêmes objectifs. Dans la catégorie «honneur pour service rendu», la fameuse Médaille du travail continue d'être distribuée à ceux et celles qui ont aligné des décennies de labeur. Un symbole, pas une distinction de champion. En revanche, l'artisanat, avec son Concours du meilleur ouvrier de France ou ses Olympiades des métiers, se rapproche de l'esprit de Sydney. L'excellence dans le milieu des artisans se mesure à coups de concours. Enfin, dans certaines professions, le sport est utilisé comme outil de management, dans la veine «grosse carotte». Là, il s'agit de motiver avant tout. Les commerc