New York de notre correspondant

C'est un septembre noir. Un mois que Wall Street aimerait bien oublier. Vendredi, c'est Apple qui a provoqué le déluge (voir Libération du 29). Après avoir annoncé la veille que ses résultats du dernier trimestre seraient moins bons que prévus, la compagnie de Steve Jobs a vu ses actions partir à la baisse, pour perdre plus de 50 % de leur valeur. Aussitôt, le Nasdaq, le marché des valeurs technologiques, chutait de 2,8 % et le Dow Jones clôturait en retrait.

L'annonce d'Apple n'aurait pas provoqué une telle réaction si elle n'avait été précédée de mauvaises nouvelles identiques de la part de plusieurs poids lourds de la nouvelle économie ces dernières semaines. En septembre, le Nasdaq a ainsi chuté de 14,5 %! Et durant les neuf premiers mois de l'année, le Dow Jones a fait pâle figure, avec un rendement inférieur de 7,4 % à 1999.

Sanction. «Nous sommes face à deux facteurs qui tracassent les investisseurs», explique David Dietze, le président d'une banque d'affaires du New Jersey; «d'une part, les indicateurs économiques montrent que la croissance américaine, qui reste à un niveau satisfaisant, faiblit. D'autre part, les mauvais résultats se multiplient au sein de la nouvelle économie. Du coup, tout le monde se pose la même question: l'économie de l'Internet, qui représente déjà près de 6 % du produit national brut, a-t-elle les moyens de garantir la prospérité ou va-t-elle amener la dépression?»

Du côté de la nouvelle économie, tout a commencé a