Les salariés du transport routier de marchandises en Europe pourraient bien obtenir, en décembre, l'harmonisation de leur temps de travail, un dossier qui attend depuis plus de quatre ans. Les quinze ministres des Transports, réunis hier à Luxembourg, ne sont toujours pas parvenus à une solution. Mais Jean-Claude Gayssot a bon espoir d'obtenir un consensus sur un «paquet social», comprenant outre le temps de travail, la formation, le règlement de sécurité, lors du sommet de Nice, qui clôturera la présidence française de l'Union européenne. Le projet de directive européenne devrait entériner un temps de travail hebdomadaire moyen maximal de 48 heures sur quatre mois. Mais, pour donner de la «souplesse», ce temps de travail pourrait monter à 60 heures sur une semaine isolée. La discussion achoppait en revanche sur le sujet délicat des «travailleurs indépendants». Gayssot a indiqué hier aux syndicats de salariés, qui craignent un mouvement général de sous-traitance du fret vers les artisans, seulement contraints de respecter un «règlement de sécurité», que ce problème serait disjoint et réglé plus tard. Du coup, les syndicalistes sont sortis très déçus de leur entretien avec le ministre. Dans ces conditions, la CFDT ne se fait «aucune illusion sur l'application de cette hypothétique directive pour le transport routier, même si elle est adoptée», indique Joël Le Coq, secrétaire de l'Union fédérale route. Outre l'inclusion des indépendants, les syndicats réclament une directive q
Le temps de travail des routiers d'Europe reste en rade
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par Hervé NATHAN
publié le 3 octobre 2000 à 5h00
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