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Libération

Les start-up reviennent dans le réel

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Leurs dirigeants se disent confrontés au manque de liquidités.
publié le 3 octobre 2000 à 5h01

Le temps (certes court) où ils n'avaient qu'à se baisser pour ramasser des capitaux est bel et bien révolu. On savait les investisseurs désormais plus regardants à l'égard des jeunes pousses de la nouvelle économie. Le sondage réalisé pour Libération et First Tuesday-Paris par la Sofres auprès d'un échantillon de 200 dirigeants de start-up le confirme. A la question: «Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous êtes confronté dans votre activité?», c'est, à l'évidence, le manque de liquidité et la difficulté croissante à attirer des investisseurs qui viennent en tête, juste derrière les «difficultés à recruter des collaborateurs compétents». Les problèmes de concurrence n'arrivent qu'au quatrième rang dans la hiérarchie de leurs préoccupations. L'idée qui se dégage est donc celle d'une profession aux prises avec les difficultés matérielles du bon vieux temps. Bien loin de l'image des cash-burners, ces créateurs de start-up qui, il y a moins d'un an, se vantaient encore de ne pas savoir comment «brûler» l'argent qui coulait à flots sur leurs entreprises.

Gros sous. Retour à plus de réalisme. Il est vrai qu'entretemps il y eut quelques «start-down» retentissantes et quelques non moins spectaculaires glissades en Bourse. Que les bons vieux problèmes de gros sous ressurgissent paraît donc assez naturel. La plupart de ces entreprises sont jeunes (73 % des dirigeants interrogés l'ont créée il y a moins de deux ans) et, comme telles, vivent les affres des premiers pas.