Pourquoi ne pas appliquer au téléphone fixe la recette qui a fait le succès du mobile, à savoir le forfait? France Télécom est tellement pressé d'appliquer sa martingale qu'il n'a pas attendu l'avis de l'ART (Autorité de régulation des télécommunications) pour la mettre à exécution. L'Autorité devait en effet se réunir cette semaine pour donner son avis. Cette épreuve de force viserait aussi, au-delà de l'ART, le ministre de l'Industrie, Christian Pierret, trop lent à donner son feu vert.
De fait, les délais d'examen ont été rallongés, mais, explique l'ART, «c'est parce que l'offre est particulièrement complexe , que France Télécom est le seul opérateur en France à pouvoir proposer de tels forfaits et qu'il convient de bien l'étudier». De fait, Cegetel dénonçait hier cette offre non concurrentielle qu'il n'a pas le droit aujourd'hui de proposer.
L'impatience de France Télécom à commercialiser son offre est à la hauteur des espérances qu'il y place. A partir du 6 novembre, l'opérateur annonce une gamme de forfaits comprenant l'abonnement et un certain nombre d'heures de communications locales et/ou nationales (1). A titre d'exemple, 3 heures «ligne locale» coûteront 130 F par mois, et 3 heures «ligne France» (appels locaux et nationaux), 160 F. Les appels peuvent être consommés indifféremment en journée, le soir et le week-end. «Nos clients ne comprennent plus rien dans nos tarifs ou dans nos services», justifie l'opérateur. Il chiffre à une dizaine de millions de clients (sur