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Libération

Les syndicats en quête de financements transparents

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Les cinq centrales exigent une remise à plat de leurs moyens.
publié le 4 octobre 2000 à 5h02

Une discrète réunion de «travail» a réuni hier au siège de la CGT les trésoriers des cinq grandes confédérations syndicales. Sujet: le financement de leur activité. Depuis le mois de juin, les cinq «grandes» tentent de résoudre le casse-tête de leurs finances. Souvent opaques, les flux financiers fragilisent les positions des partenaires sociaux, alors que le Medef, lui, est financé très officiellement par les cotisations des entreprises. Le problème est d'autant plus ardu que toutes les organisations sont réticentes à un financement direct par des fonds publics, au nom de l'indépendance syndicale.

Hier, les cinq trésoriers ont planché sur un projet de texte commun, à adresser au gouvernement. «Nous posons le problème d'une remise à plat des moyens des syndicats dans leurs missions d'intérêt général. Les syndicats, dans leur rôle, dépassent largement la défense des seuls adhérents. Il faut une réflexion pour mieux prendre en compte cette mission», plaide Roland Houp, trésorier de FO. De son côté, le Medef maintient la pression pour mettre fin aux «emplois fictifs» des représentants syndicaux à la Sécurité sociale. L'UCANSS, employeur des agents de la Sécu, a recensé 646 salariés, sur 160 000, qui sont mis à disposition soit d'organisations syndicales, soit de l'Etat. Sur ces 646 salariés détachés, 191 (soit 0,12 %) le sont «au titre d'un mandat syndical d'une durée supérieure à un mois» et 455 (soit 0,28 %) sont «en position de détachement», précise l'UCANSS dans une enquête