Marks and Spencer, ses rayons de chemise de nuit tout coton et toutes tailles, ses savons à la violette et ses biscuits au fondant citron St-Michael... La marque de distribution ultra-british du Royaume-Uni ne fait plus du tout rêver les boursiers britanniques. Le titre a plongé hier, à la Bourse de Londres sous la barre de 2 livres sterling (3,3 euros) pour la première fois de son histoire, et a baissé de 31% depuis janvier. Selon les analystes du London Stock Exchange, l'action a été «lâchée» par des spéculateurs alors que la chaîne de grands magasins peine à mettre en place une nouvelle stratégie pour redresser la barre.
Coup de fouet. Depuis deux ans en effet, M and S a le plus grand mal à rester la marque fétiche des Anglais et les ventes n'en finissent pas de baisser. M and S qui détenait 16,2 % du marché de l'habillement féminin en Grande Bretagne il y a un an, n'en représente plus aujourd'hui que 13,5 %. Au cours des six derniers mois, le chiffre d'affaire des vêtements a encore baissé de 1,4 % et la branche alimentaire n'a enregistré qu'une très légère progression de 0,8 %. De manière quasi unanime, les institutions financières concernées par le titre ont revu leurs prévisions de résultat à la baisse. Et rien ne semble plus convaincre les marchés, pas même le changement de toute l'équipe de direction annoncé le 18 septembre dernier, pour redonner un coup de fouet à l'enseigne.
Arrivé de chez Carrefour au début de l'année 2000, Luc Vandevelde, le nouvel homme fort du