Des quatre grands noms de l'Internet aux Etats-Unis, il ne manquait plus, en France, qu'eBay, le site d'enchères entre particuliers. Yahoo et AOL étaient arrivés les premiers, suivis fin août par Amazon.com. Aujourd'hui, ils sont tous là: la version française d'eBay devait être lancée ce matin.
Le site présente peu de différence avec la version américaine, sinon un nombre réduit de catégories, de l'informatique aux jouets, en passant par les timbres ou les livres. Chacun peut mettre un bien en vente. Il sera enlevé par l'internaute le plus offrant. Le site fonde ses recettes sur la perception d'une commission de 1,25 à 5 % sur chaque transaction ainsi que sur un droit d'entrée de 0,25 à 2 dollars sur chaque objet proposé (1).
Dans le secteur de l'Internet, eBay est un cas exceptionnel d'entreprise rentable depuis sa création. Aujourd'hui, le site revendique la mise en vente, chaque jour, de 600 000 nouveaux objets. Mais son histoire est aussi marquée par les ventes de produits illégaux (armes à feu, organes humains, drogue) ou de canulars comme la vente d'ovules de mannequins... Le lancement de la filiale allemande avait été entaché par la mise en vente d'un faux Rembrandt. C'est que l'entreprise ne fournit qu'une simple plate-forme technique mettant en relation les participants. «Le site est créé tous les jours par les clients, explique son fondateur, Pierre Omidyar. Ce sont eux qui exercent le contrôle le plus efficace. Quand quelque chose leur paraît douteux, ils prennent c