L'Union européenne tente enfin de fixer une politique commune face à la hausse du prix du pétrole. La commission de Bruxelles a présenté hier un document, qui sera discuté lors du sommet de Biarritz, les 13 et 14 octobre. La mesure est d'actualité, alors que les gouvernements européens ont décidé chacun dans leur coin d'accorder ou non des baisses de taxe suite aux mouvements de protestation des routiers. Pour la Commission, il importe toujours de «décourager la tentation d'amortir la hausse des prix du pétrole par une réduction de la fiscalité». Mais, en cas de fluctuations importantes des prix du pétrole, mieux vaut «mettre en place un mécanisme communautaire permettant de stabiliser les recettes de la TVA», a expliqué hier Loyola de Palacio, commissaire européenne chargée du transport. Un satisfecit pour la France, qui avait été vertement critiqué pour avoir cédé trop facilement aux routiers.
Concernant la gestion du marché pétrolier, Bruxelles propose tout d'abord de mettre en commun les réserves stratégiques des pays de l'Union. «La Commission européenne examinera les modalités qui pourraient présider à un renforcement du dispositif des stocks pétroliers stratégiques, par la communautarisation de leur usage», indique le texte. Enfin, il faudra organiser «un dialogue permanent avec les pays producteurs de pétrole». L'Union européenne pense à l'Opep. L'Organisation des pays producteurs de pétrole, réunie en sommet à Caracas la semaine dernière, avait justement demandé l'ou