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Libération

La SNCF lâche du lest

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Prime de 1000F et 0,4% de salaire en sus. Les syndicats sont partagés.
publié le 6 octobre 2000 à 5h06

Comme il l'avait promis, Louis Gallois, PDG de la SNCF a fait «un geste» en direction des cheminots, une semaine après la grève massive qui a paralysé le trafic, jeudi dernier. Un geste qui coûtera 260 millions à l'entreprise, et qui devrait, au moins pour le moment, calmer l'ardeur syndicale. Après quatre heures de négociations, les cheminots ont obtenu vers 18 heures 30 le dernier mot de la direction: une augmentation salariale de 0,4 % à partir du 1er novembre, qui viendra s'ajouter aux 0,4 % déjà consentis en juillet. S'y ajoute également une hausse de 1 % du salaire minimum d'embauche (en plus de la hausse de 2 % accordée en juin) en direction de 1650 salariés, principalement des emplois-jeunes. Enfin les 175 000 cheminots toucheront dans leur salaire d'octobre une prime de mille francs, au titre de «gratification exceptionnelle» pour les bons résultats de la SNCF cette année.

Heureux, mais. Les syndicats, qui sont sortis en ordre dispersés de la négociation, ont apprécié diversement les mesures obtenues. «C'est insuffisant mais le budget de la SNCF évolue dans un cadre contraint par l'Etat. Nous avons senti que la direction était au bout» a jugé la CFDT, qui entend soumettre l'accord à sa base mais semble exclure toute reconduction de grève et regarde désormais vers les négociations salariales de 2001. Même satisfaction discrète à la CGT, ou Laurent Russeil a observé que «le mouvement du 28 septembre avait fait bouger les choses». En revanche, FO s'est indigné devant de