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Libération

A la CGT, la base rue dans les brancards

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Elle conteste l'unité d'action avec la CFDT affichée par la direction.
publié le 7 octobre 2000 à 5h09

C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes. Et c'est sans doute pour cela que la CGT avait choisi la salle de la Mutualité, jeudi à Paris, comme cadre d'une exceptionnelle réunion des 1 700 secrétaires de syndicat, les structures de base de la confédération.

Un congrès dont on aurait égalisé la représentativité: la section syndicale d'une PME regroupant quelques adhérents valant autant que sa puissante, et prolifique, homologue de chez EDF. La direction de la confédération au quasi complet s'était calée au fond de la salle pour écouter les doléances des militants. Vu le thème choisi: «activité revendicative, convergence, unité», ils n'ont pas été déçus. Limitées à trois minutes, les interventions ont fait siffler les oreilles des membres de la commission exécutive confédérale. Comme celle de ce cégétiste de Roissy Escale, pour qui «il y a la CGT d'en haut et la CGT d'en bas. Ce qui se passe en bas n'intéresse pas ceux d'en haut». Plus violente, la déléguée du centre de recherche de Hoechst Marion Roisel (HCR) de Romainville en Seine-Saint-Denis, menacé de fermeture par la fusion Aventis: «Nous sommes en lutte depuis 21 mois : l'union départementale nous a lâchés, à la Fédération de la chimie, c'est silence radio et nous attendons toujours une réponse de la confédération.»

Identité. Le malaise des militants ne se nourrit pas que du clivage, somme toute classique, entre la direction et la base. Les cégétistes sont surtout à la recherche de leur «identité». Ainsi