Le prix de l'essence baisse, mais les clients des stations-service aimeraient qu'il baisse encore plus. D'une manière générale, les pompistes français ont répercuté la baisse de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) prévue à partir du 1er octobre sur le prix du litre une décote d'environ 20 centimes et TotalFinaElf a même amélioré l'ordinaire en proposant une baisse supplémentaire de 20 centimes dans ses stations. Du coup, en l'espace d'une semaine, les compagnies pétrolières et les grandes surfaces, qui se livrent une concurrence acharnée, ont affirmé qu'elles veilleraient à garder identique l'écart de prix qui les sépare actuellement de leur concurrent le plus proche, «zone par zone». Le tout en ordre dispersé. BP, qui n'a pas annoncé de baisse officielle de ses tarifs, se vante tout de même de rester sous les prix de Total.
Strasbourg. En Alsace, le litre de carburant coûte de 30 à 40 centimes de moins qu'au début du mois de septembre, comme à Paris ou Nantes. Mais l'automobiliste est un ingrat: «Les gens ne s'en rendent même pas compte», rigole la caissière d'une station Elf de Strasbourg, qui affiche le sans-plomb 95 à 6,99 francs. D'autres pompistes sont un peu plus nuancés: «Les clients sont satisfaits, ils disent "c'est bien", mais ils ajoutent "il faut que ça continue"», remarque la gérante d'une station Total de l'agglomération 7,25 francs pour le SP 95.
Lille. Dans le Nord, les grandes surfaces cherchent à s'aligner. A la station-service de Car