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Libération

France Télécom repart en chasse

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L'opérateur s'intéresse à Equant, spécialiste des télécoms internationales.
publié le 9 octobre 2000 à 5h09

Où s'arrêtera la boulimie de Michel Bon? Après avoir raflé Orange, numéro un des télécoms mobiles britanniques, pour 50 milliards d'euros, le PDG de France Télécom s'apprêterait à remettre la main au portefeuille. La cible? Equant, spécialiste des télécoms internationales, basé aux Pays-Bas et coté à Paris. L'addition est salée: 12 milliards d'euros pour France Télécom. En cash.

Négociations avancées. Fondé en 1949 par des compagnies aériennes, Equant est détenu à 34 % par la Fondation Sita, actionnaire principal. Le Français ne dément pas ces «rumeurs». Qui reviennent avec insistance: en juin, déjà, Michel Bon était suspecté d'être sur le coup, en concurrence avec Global Crossing et Infonet. Ces derniers ne sont plus dans la course. La voie serait donc libre, les négociations bien avancées.

L'opération ne manquerait pas d'intérêt pour France Télécom. Installé dans 220 pays, spécialiste des grandes entreprises, Equant pourrait renforcer Global One, filiale chargée du même secteur chez l'opérateur français. Qui en a besoin: depuis le départ en janvier de Sprint et de Deutsche Telekom, actionnaires de Global One, Michel Bon cherche à remplir le vide. Un tandem Global One-Equant aurait assez de surface pour faire jeu égal avec les ténors de la profession (Concert, filiale de BT et d'ATT, ou MCI WorldCom).

Chute en Bourse. Reste tout de même à redresser Equant: les analystes prévoient une perte de 71 millions de dollars en 2000. En Bourse, l'action se traîne autour de 38,6 euros, s