Le grand vent souffle sur les côtes de France... et sur la Bourse. Déprimée par les mauvaises performances des actions TMT (Technologie-médias-télécoms), l'indice CAC 40 se traîne aux alentours des 6 100 points, soit une progression depuis le début de l'année d'à peine 3 petits pour cent, alors que l'année 1999 avait vu l'indice de la Bourse de Paris bondir de 50 %. De quoi faire peur aux entreprises désireuses de lever des capitaux en s'introduisant en Bourse. Si les investisseurs ne veulent pas acheter des actions, rien n'est pire que de leur en proposer des nouvelles.
Deux sociétés ont annoncé hier qu'elles préféreraient attendre des jours meilleurs. La première Direct Finance, est un jeune courtier en ligne. Rien d'étonnant à ce que, compte tenu de la mauvaise réputation des valeurs Internet, il attende un peu avant de rejoindre le Nouveau marché. La surprise est plutôt venue hier d'une société à la réputation bien établie: le groupe français JC Decaux.
Le leader mondial du panneau urbain et de la sanisette (affichage, mobilier urbain, publicité dans les transports) avait proclamé son intention de se faire coter à la fois à Paris, sur le Premier marché, «à l'automne». Decaux avait apparemment tout pour réussir une belle entrée: détenu à 100 % par la famille, le groupe réalise en 1999, un chiffre d'affaire de 7,9 milliards de francs. Surtout, c'est une entreprise quasi monopolistique en France et très fortement implantée à l'étranger (33 pays). Qui a besoin d'argent, car le