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Libération

Parce que France Télécom est France Télécom.

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Rumeurs et vraies nouvelles font tanguer le poids lourd de la cote.
publié le 12 octobre 2000 à 5h18

France Télécom dévisse. A vrai dire, la valeur poids lourd de la cote s'affaisse par petits paliers depuis quelques mois déjà. Très exactement depuis les premiers jours de mars, quand elle avait atteint son Annapurna à 219 euros. Mardi, le titre avait reculé de 5 euros. Il en a perdu à nouveau 5 hier, pour atterrir à 96 euros. Tout ne peut être mis sur le dos du Nasdaq (lire ci-contre). Même si, note un analyste, «curieusement, les titres des opérateurs européens de télécoms collent aux montagnes russes du Nasdaq, alors qu'ils n'ont rien à voir entre eux».

Tout un cocktail de petites nouvelles aspire le titre France Télécom à la baisse. Mardi, le Financial Times croyait savoir qu'Hans Snook, le fondateur emblématique d'Orange, serait relégué sur un strapontin à la direction de son entreprise, acquise par France Télécom il y a six mois. C'est Jean-François Pontal, un ancien de Carrefour recruté par Michel Bon dès 1996, qui tiendrait le guidon. La nouvelle a pu inquiéter les financiers. C'est au fantasque Snook qu'Orange doit son aura; à ses méthodes agressives de marketing, l'ascension vertigineuse du nombre de ses clients. Hier, France Télécom confirmait l'arrivée, dans l'état-major d'Orange, de Jean-François Pontal, aujourd'hui directeur exécutif de la branche grand public, mais l'opérateur persistait à dire que le management restera «sous le leadership de Hans Snook». L'organigramme du futur ensemble, dans lequel l'ex-Orange ne pèsera que 25 %, semble toutefois délicat à de