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Libération

Coup de chaud sur le pétrole

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La tension au Proche-Orient fait flamber les cours.
publié le 13 octobre 2000 à 5h19

Les violences au Proche-Orient ont provoqué hier la panique sur les marchés pétroliers. Quelques minutes après l'annonce de la mort de cinq militaires américains tués dans une explosion au Yémen (lire en page 4), le baril de brut s'est envolé à Londres et à New York. Alors qu'il était déjà en légère progression, le Brent de la mer du Nord a pris 2 dollars en une heure, pour atteindre les 35,3 dollars. Le record du 18 septembre, à 34,98 dollars, a été enfoncé. Il faut remonter à la crise qui a précédé la guerre du Golfe, en 1990, pour retrouver des niveaux équivalents.

La même envolée a eu lieu sur le marché de New York. Le Light Sweet Crude, le baril de référence, a flambé dès l'ouverture. En moins d'une heure, il réussisait à gagner 3 dollars, cotant 36,25 dollars à 10h15 (14h15 à Paris).

Exceptionnel. La flambée s'est ensuite calmée, alors que la Maison Blanche américaine refusait de confirmer que les militaires américains avaient été victimes d'un attentat. A 18h30 hier à Londres, le Brent était retombé à 33,9 dollars. Le cours du Light Sweet Crude, redescendu à 35,3 dollars, cloturait finalement à 36,06 dollars (soit une hausse de 2,81 dollars) après la confirmation par Bill Clinton de la thèse de l'attentat contre l'USS Cole en rade d'Aden.

Cette attaque contre un destroyer américain et les tirs de roquettes contre les Palestiniens, n'ont a priori aucune conséquence sur le marché des hydrocarbures. On ne trouve pas de pétrole en Israël et très peu au Yémen. Mais la tension