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Libération

Vivendi bute sur une rumeur

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Bruxelles pourrait retarder la fusion avec Universal-Seagram et Canal.
publié le 13 octobre 2000 à 5h19

Hier, Jean-Marie Messier, Edgar Bronfman et Pierre Lescure, respectivement PDG de Vivendi, Seagram-Universal et Canal +, animaient à Paris un séminaire de travail regroupant les équipes dirigeantes des trois entreprises, en cours de rapprochement.

Jusqu'au déjeuner, tout allait bien. Le PDG de Vivendi se réservait même la possibilité d'annoncer à ses interlocuteurs que Bruxelles s'apprêtait à donner aujourd'hui son feu vert à cette fusion franco-américaine à 24,6 milliards d'euros. Mais en début d'après-midi, la Une du Monde a littéralement gâché la fête: «Bruxelles bloque la fusion Vivendi-Seagram», pouvait-on lire en manchette.

Le quotidien explique en substance que la Commission ne donnera pas aujourd'hui, comme prévu, son autorisation à la fusion entre le Canadien Seagram et les Français Vivendi et Canal +. Le commissaire à la concurrence, Mario Monti, n'aurait pas obtenu de Vivendi des engagements suffisants, notamment au sujet de l'utilisation par Canal + des droits cinématographiques détenus par Universal. Les propositions faites par Messier le 2 octobre n'auraient pas convaincu les autorités européennes.

Quatre mois. La Commission engagerait donc une enquête approfondie, d'une durée limitée à quatre mois, qui retarderait d'autant le regroupement des trois compagnies, alors que le projet a déjà obtenu cet été les feux verts des autorités américaines et canadiennes de la concurrence, et, en France, du Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Hier après-midi, les portes paroles